Extrait du livre Fortes et flamboyantes !
Fortes et flamboyantes ! de Fleur Daugey et Emilie Vanvolsem aux éditions du Ricochet
Fortes et flamboyantes ! Les femmes dans le monde animal
Dans la nature, on dit souvent que les femelles s’occupent des petits tandis que les mâles protègent le troupeau. Ah bon ? On dit qu’ils sont gros et forts, et qu’elles sont petites et faibles. Vraiment ? On raconte que les mâles sont agressifs et les femelles douces. Qu’ils portent des crinières ou des plumages flamboyants et qu’elles ont des poils et des plumes tristounets. C’est vrai tout ça ?
En effet, le lion est plus gros que la lionne, tout comme le cerf est plus imposant que la biche. Pourtant, chez les poissons et les rapaces, les femelles sont souvent plus grandes ! C’est un avantage lorsque l’on porte des œufs. Par exemple, la femelle poisson abyssal Ceratias holboelli est cinq fois plus grosse que son compagnon. De même, certaines femelles autour des palombes peuvent peser jusqu’à 2 kilos, soit trois fois le poids des mâles ! Et chez les mammifères ? Mâles et femelles font souvent la même taille et les dames dépassent volontiers les messieurs chez les chauves-souris, les lièvres et certains singes.
Et quand on est le plus petit, on risque parfois sa vie… Le minuscule mâle de la veuve noire australienne doit être prudent lorsqu’il séduit une femelle. Il se suspend près de la toile de son élue et lui montre son abdomen en espérant être reconnu. Si elle le confond avec une proie, elle le mord et le dévore. Sinon, elle se laisse amadouer… Mais il arrive qu’elle le mange quand même après l’accouplement !
Du côté des hyènes tachetées, les femelles sont non seulement plus grosses, mais aussi plus agressives que les mâles. C’est donc à elles de prendre la direction du groupe ! La cheffe décide quand il faut partir chasser, et où le clan installe sa tanière. Quand une proie est attrapée, elle et ses enfants mangent en premier, car ils sont les dominants. Les dominés devront attendre leur tour. S’ils protestent, ils risquent de prendre un coup de croc ! On appelle ces cheffes des matriarches. Elles transmettent leur pouvoir de mère en fille, tandis que les fils quittent le groupe à l’âge de trois ans pour en intégrer un nouveau.





























